Il faut tourner la page....
Nous allons quitter ce beau pays à regret, une semaine c'est court mais elle a été très intense et bien remplie!
CLAUDE NOUGARO il faut tourner la page (live)
Nous rendons la voiture, nous n'avons pas de souci avec le loueur pour le problème de cache en plastique....
Merci d'avoir suivi nos aventures et d'avoir laissé des commentaires qui font toujours plaisir!
Prochain voyage prévu : New-York du 19 au 26 mai, il faudra donc attendre un peu pour le prochain blog : Chroniques New-Yorkaises!
Jeudi 7 septembre
Kvihomi est une tuerie ! Je me lève et j'entends des bêlements, je relève le store : un mouton blanc à ma droite appelle 2 congénères, un blanc et un noir, qui accourent à ma gauche en répondant à son appel. Ils se disent bonjour, et comme ils sont sympas, ils prennent aussi le temps de me saluer, en tous cas, ils restent assez longtemps pour que j'ai le temps de saisir mon Apn, je crois même qu'ils me sourient.
Au cours du petit déjeuner, des oies en formation passent à quelques mètres de la fenêtre à hauteur d'homme, c'est vraiment magnifique… mais elles sont moins sympas : elles ne prennent pas le temps de poser, à croire que l'hiver est à la porte !!!!!
En route pour la dernière étape, j'ai un chauffeur vraiment "cute", (une semaine d'Islande et je m'exprime couramment en anglais !), il essaie de s'arrêter dès que je lui demande pour photographier un dernier paysage, quelques chevaux et tout ça avec le sourire et la bonne humeur (tout en restant prudent, on est parfois suivi)
Tu vas voir, il y a encore une cascade derrière cette montagne, et c'est vrai ; clignotant à droite, un tout petit détour, mais là on ne la regardera que du parking, le prix du stationnement est "very expensive" me dira un autre touriste. On n'a pas vu de policier mettre des amendes à Seljalandfoss, mais qui sait ?
Nous repassons devant le Lava Center à Hvolsvöllur – petite remarque : le Lava Center n'est pas un centre de lavage pour les voitures.
À droite un panneau indique Keldur avec le logo des sites touristiques. Je fais une suggestion :"On y va, on y va ?", pas de réaction… Je cherche dans le guide et ce que je lis me donne encore plus envie… J'explique tout ça à Christian et miracle 5-6 kms plus loin de nouveau Keldur est indiqué ! Ni une ni deux, il met son clignotant -enfin j'espère qu'il l'a mis- et nous voilà en direction de Keldur.
Et c'est là que Waze nous a un peu décontenancés : " quoi ! 8 km, 20 min de trajet !" Sur cette route pas d'embouteillage normalement… 500 m plus loin, nous avons compris : plus de route – même si elle s'appelle route 264- goudronnée…
Tant pis pour Keldur, nous serons trop justes pour notre réservation de l'après midi, Christian dit tout haut ce que tout le monde -c’est-à-dire moi- pense tout bas : "la prochaine fois, il faudrait louer un 4X4"
À Selfoss, on entend un drôle de frottement, enfin Christian entend un frottement parce que quand il me le dit, je pense que c'est le camion qui passe à côté qui fait ce bruit… Un petit arrêt et le constat est ennuyeux : le cache en plastique sous le moteur s'est partiellement détaché et frotte sur le sol quand on roule à petit vitesse…
On s'arrête un peu plus loin près d'un lac pour tenter une réparation de fortune en attachant le bout de plastique avec les rubans verts des valises – pour les repérer plus facilement, même si ça ne m'a pas empêchée de vouloir sauter sur celui qui semblait me piquer une valise à l'arrivée.
J'en profite pour prendre quelques photos pendant que Christian se roule par terre. J'ai quand même participé : j'ai trouvé un sac pour mettre sur le sol, les rubans- c'est moi qui ai eu l'idée-, j'ai installé le triangle, et j'ai participé à la fixation des fameux rubans. Mais mon rôle principal n'est-il pas d'être la photoreporter de ce voyage, non ?
Nous traversons de nouveau des champs de lave moussus, la mer apparait et au loin, nous voyons un promontoire rocheux : l'île aux oiseaux.
Nous apercevons aussi le site de Seltún
Avant d'aller au Blue Lagoon réservé pour 14 h, nous retournons manger dans le restau du premier jour à Grindavik, nous sommes devenus des experts : je prends la morue et pour Christian je demande un "hot dish"- mince, la dame ne comprend pas mon anglais- donc plutôt "something which is hot" et ce sera du poulet.
En connaisseuse, je demande aussi the spoon - la cuillère ; Non, non pas pour le dessert, c'est un code pour aller aux WC… Ils sont dans le couloir et fermés à clé… et le porte clé est une grosse cuiller en bois !
Direction le Blue lagoon, j'ai lu dans un guide qu'aller en Islande sans aller au Blue Lagoon c'était comme aller à Paris sans aller à la Tour Eiffel. Donc… comme j'adore aller à la Tour Eiffel…
Juste à l'entrée, on trouve des bassins d'eau saumâtre de couleur laiteuse avec la base des rochers recouverts d'une substance blanche qui fait penser à du sel cristallisé, c'est de la silice.
Nous entrons dans le centre, après un passage par les vestiaires, bienvenu au pays des zombies : dans un grand bassin aménagé, des gens de l'eau jusqu'à mi poitrine se déplacent avec lenteur, certains ont le visage recouvert d'un masque blanc…
C'est vraiment très agréable d'entrer dans cette eau tiède, de se promener, s'asseoir, aller au bar à silice, puisque c'est de la silice que l'on se met sur le visage, les bras, les épaules. Ça rend la peau toute douce.
Nous testons les différentes installations : sauna, hammam, petites bulles, jets massants.
Une dernière photo pour clore la série : Trine au Mordor
Faire cette activité le dernier jour est vraiment un très bon choix pour se relaxer et en plus c'est à côté de l'aéroport!
Nous repartons ressourcés vers notre dernier lieu d'hébergement : un hôtel proche de l'aéroport dans l'ancienne base militaire américaine.
Nous allons manger pour notre dernier repas dans un restaurant typique : une pizzéria à côté de l'hôtel. Je fais ce que Christian appelle un tri Weight Watcher: j'enlève presque toute la pâte pour ne déguster que la garniture…
Nous rentrons boucler les valises et dormir car demain, le réveil va sonner de bonne heure.
Mercredi 6 septembre -épisode 2
À Kirkjubaejarklaustur enfin Klaustur, selon le guide, il y a 2 lieux à visiter.
Tout d'abord nous nous dirigeons vers Kirkjugóf…
Petit cours d'islandais : Kirk veut dire église.
Quand vous voyez cette photo, vous vous dites c'est…. C'est ….Alors?
Pendant longtemps, on a crû (quand je dis on, ce n'est pas nous, ce sont les historiens islandais, je crois) que ce dallage était le sol d'une ancienne église… vous y avez crû aussi, hein…. Et bien non, depuis peu, on sait que ce sont des colonnes de basalte… mais beaucoup usées…
Les moutons laissent passer en paissant les passants sans soucis.
Nous repartons en voiture vers le 2ème lieu : la jolie double cascade Systrafoss.
Nous améliorons par déduction notre Islandais : Foss est un suffixe qui transforme les noms en cascades, Sárlón en lagunes, vatn en lacs…
donc Systrafoss, c'est la cascade et Systravatn le lac qui est en haut de la falaise et qui alimente cette chute d'eau. Quand on sait que Systra veut dire Nonnes… On a tout traduit ! Pour la prononciation…
Évidemment, on ne se contente pas de rester en bas, après une courte mais raide montée à travers des arbres, ce qui est assez rare en Islande on arrive au bord de ce fameux lac où se baignaient des nonnes (il n'y en avait pas aujourd'hui : normal, ça se passait autrefois...).
Au loin, nous admirons le glacier Eyjafjallajökull.
Trine chez les nonnes
C'est une petite balade bien sympathique avant de reprendre notre périple. Nous nous arrêtons de nouveau à Vik mais cette fois ci sur le versant ouest de la petite montagne Reynisfjall (fjall, c'est la montagne) et nous arrivons à la plage de Reynisfjara ( fjara = plage)
Le vent est très fort et il y a de grosses vagues, Christian trouve plein de galets plats, des galets noirs bien sûr, et veut faire des ricochets… "Pff, ça marche pas les ricochets si la mer est déchainée !!! MDR, PTR, LOL… "
La suite me prouva que mon mari est un as des ricochets et… j'ai changé de sujet…
Ohhhh, un oiseau sur la plage …
À l'est se détache le promontoire de Dyrholaey.
A l'ouest, ce sont les stacks de Reynisdrangur ( drangur = monolithe).
Nous longeons la plage vers l'ouest pour arriver sur l'autre versant de la falaise ( par rapport à celle où nous avons vu les macareux).
On découvre des orgues basaltiques surprenants.
Ici, pas de macareux ni de mouette mais un drôle d'oiseau tout de même….
Nous faisons un petit tour sur le promontoire de Dyrholaey.
L'arrêt suivant se fera à Skógar, là où se trouve Skógafoss (foss donc une cascade), qui tombe d'une hauteur de 62 m – c'est marqué dans le guide.
Un arc en ciel s'est formé.
Ces japonaises (ou asiatiques) sont vraiment incroyables, après la sirène, la geisha, voilà la mariée qui se fait tirer le portrait devant cette chute d'eau grandiose. Elle n'a pas l'air ravie, je trouve, je crois qu'elle a un peu froid et trouve que le photographe bien emmitouflé est un peu lent.
62 m plus haut- un escalier a été aménagé pour gravir la falaise- la vue sur la plaine et la mer est époustouflante.
La rivière qui alimente la cascade serpente dans un canyon. Nous éloignons de la majorité du gros des touristes et suivons cette rivière tumultueuse pour une petite balade de fin d'après-midi.
Il est temps de rejoindre notre hébergement. Le propriétaire est joint par téléphone et il nous donne les codes pour ouvrir la boite magique avec les clés du studio. Le lieu est encore une tuerie : au loin, se détachent les iles Vestmann, le lieu est calme avec quelques fermes alentours, des moutons et des chevaux.
La luminosité du soleil couchant est magnifique.
Tout à coup, on frappe à la porte : c'est le propriétaire qui vient nous demander si tout va bien et nous informer qu'il y aura p'tre une aurore boréale cette nuit car le ciel est dégagé. Je reste cachée dans le studio : je suis déjà en chemise de nuit avec une serviette autour des cheveux après la douche…
Christian a le sésame pour ne pas la louper cette potentielle aurore boréale : une appli sur l'iphone capable de les prévoir 2 h avant. Mais le sésame ne s'est pas ouvert : nous n'avons jamais réussi à payer 1€ pour activer l'alarme, et comme nous avons vu sur internet que la probabilité d'une éruption solaire à l'origine de ce phénomène était très très faible cette nuit-là, nous avons préféré dormir sur nos 2 oreilles.
Par curiosité, nous sommes quand même allés vérifier qu'il ne se passait rien à chaque réveil nocturne ( et oui, à nos âges, les nuits sans réveil sont rares)
Mercredi 6 septembre -épisode 1
Grand soleil au réveil, Christian tire les rideaux, vue sur la montagne, les prairies, les moutons et les chevaux !!!
Mais il est temps de rebrousser chemin, nous avons 2 jours pour retourner à l'aéroport.
Nous voici à Jökulsárlón. Christian ne peut pas résister à l'envie de faire une nouvelle pause dans cet endroit merveilleux !
Direction cette fois sur la rive est de la rivière Jökulsá.
Qu'il a eu raison, mon cher petit mari : hier après-midi, la marée était montante et les icebergs étaient refoulés vers la lagune, ceux qui étaient sur la plage étaient là depuis un bon moment et avaient fondu... maintenant, c'est marée descendante et les icebergs arrivent portés par le courant
certains résistent
et ceux qui échouent sur la plage sont de taille vraiment impressionnante.
la glace est vraiment compacte, on dirait du verre
Des phoques s'amusent aussi dans le courant !
Il n'y a d'ailleurs pas que les phoques qui se baignent ...
Nous croisons une sirène
" Can I take a photo for my grandchildren?", oui, elle parle anglais même si c'est une sirène asiatique... "Yes" me répond-elle et elle prend la pose pour que je puisse la montrer à mes petits!!!
En repartant, nous admirons encore le glacier Vatnajökull.
Nous profitons des paysages que le mauvais temps nous avait caché 2 jours auparavant : des petites fermes nichées au pied des montagnes.
Pour nous dégourdir un peu les jambes, nous faisons une halte au bord d'un lac situé au pied du glacier Eyjafjallajökull.
J'en profite pour faire quelques macros de la flore locale
Nous arrivons à Kirkjubaejarklaustur, pour le prononcer ce nom-là, ce n'est pas très facile !!! Il parait que les habitants disent simplement Klaustur.
On repère une pompe à essence automatique OB - celle où on a une réduction - : Christian est un peu décontenancé devant son fonctionnement… Il ne réussira pas à faire le plein, tant pis, il y a une station N1 juste en face, c'est là que nous ravitaillerons ET notre fidèle destrier blanc ET nous. Mais nous n'aurons pas de ristourne
On trouve même du pain : un peu cher, certes – 7,46 € la baguette- mais au moins on en aura du pain pour ce soir et demain matin et certains savent combien c'est indispensable chez nous !
Mardi 5 septembre -épisode 2
Il est temps de mettre la carte de notre trajet de l'après midi.
En choisissant la vue sattelite, on voit bien les sandars ( la plaine aluvionnaire), et la taille du glacier : la balade sur glacier a été faite sur la petite langue de glace à côté de l'hôtel.
Nous déjeunons dans la station-service N1 en face de l'hôtel; le temps de choisir notre yaourt au coin épicerie, un car de touristes déverse ses passagers et nous nous retrouvons au bout d'une longue queue, je triche un peu, mine de rien, je m'approche de la caisse de la station et demande si on paye tout ensemble avec le repas – progression dans la file efficace. Je double une bonne partie... en même temps, on était arrivé avant... Bon, d'accord, je fais ma française resquileuse...
Nous reprenons la route et tentons d'aller au promontoire d'Ingólfshöfđi.
Mais impossible d'y accéder en voiture, les visiteurs sont acheminés "dans une remorque tirée par un tracteur"
Malheureusement pour nous, nous ne verrons que le tracteur puisque les sorties ne se font que jusque mi août.
Pour voir ce que nous avons manqué, vous pouvez aller sur ce site : https://www.fromcoasttomountains.com/ingolfshofdi-puffin-tour
Le but de notre parcours cet après-midi là, c'est Jökulsárlón, la lagune glaciaire où ont été tournés plusieurs films (James Bond, Lara Croft…).
Cependant notre guide indique qu'il est interessant de s'arrêter à Fjallsárlón, une lagune plus petite et moins touristique.
Nous faisons une petite balade le long des berges de cette lagune et nous admirons les icebergs qui dérivent lentement. Les plus gros ne bougent pas, ce sont des morceaux plus petits qui se détachent et sont emportés vers la mer.
2ème photo de la série de Christian : Trine, Reine des neiges.
Au milieu des rochers et des mousses, une petite fleur toute blanche et toute seule attire mon regard.
Le temps se couvre un petit peu, nous retournons à la voiture.
10Kms plus loin, des petits parkings se succèdent, nous nous arrêtons assez rapidement et accédons par un sentier bien balisé- il faut rester entre les piquets pour préserver la flore- à Jökulsárlón. Nous avons le souffle coupé! C'est magnifique, les icebergs au milieu de la lagune sont majestueux!!!
Nous longeons encore une fois la rive avec des points de vue différents.
Et bingo! Dans la lagune nageant, plongeant sous nos yeux émerveillés, des phoques! On en a déjà vu dans les zoos mais là "en vrai", ce n'est pas la même chose!
Nous arrivons au bord de la rivière Jökulsá qui relie la lagune à la mer. A la sortie de cette dernière, il y a embouteillage de petits icebergs. Nous longeons le cours d'eau pour aller quelques centaines de mètres plus loin jusqu'à la plage à l'embouchure de ce court cours d'eau.
Le sable est sans surprise noir. Et sur le sable sont échoués des morceaux de glace que les vagues viennent lécher ou bousculer. C'est selon. Christian profite que je vais faire des photos pour faire une petite sieste au soleil sur la digue.
Nous retournons à la voiture en traversant la plaine pour nous rendre sur l'autre rive de la rivière, vers le parking plus grand avec plus de visiteurs encore.
En chemin, nous croisons un ONI : un oiseau non identifié - par moi en tous cas. Il n'est pas du tout sauvage, mais je ne pourrai pas passer du temps à lui tirer le portrait : la batterie de mon APN est vide! Heureusement que j'ai pris une 2ème batterie et un 2ème appareil.
Ce côté de la lagune est bien plus fréquentée mais la vue sur les icebergs est impressionnante !
Il ya a un centre d'accueil où on peut réserver des promenades en bateau ou en véhicule amphibie mais nous n'avons pas fait ce choix… de retour en France, je me dis qu'on aurait p'tre dû…
Nous voici repartis pour notre hébergement du soir. Tout à coup, Christian donne un coup de frein : c'est donc vrai que les moutons traversent sans regarder!!! Les oiseaux non plus d'ailleurs, nous en verrons plusieurs écrasés sur la route.
Ce soir, c'est auberge de jeunesse, oui mais grand luxe pour nous puisque nous avons une chambre dans la partie hôtel de la structure.
La responsable, une très jolie jeune fille tatouée, percée et avec des dreadlocks, nous autorise à utiliser la cuisine commune non pour faire de la cuisine mais pour réchauffer nos plats. L'ambiance est chaleureuse avec tous ces jeunes qui vont et viennent. Gentiment, un couple en plein épluchage m'explique le système de recyclage des déchets et devant mon air un peu pas dégourdi, prennent en charge le tri.
La lumière de fin de journée est magnifique!!!
Nous apercevons au loin des chevaux qui galopent pour se regrouper, quelques moutons...
Nous aurions aimé aller jusqu'à la mer, mais là aussi, d'innombrables cours d'eau barrent l'accès et les prés sont un peu marécageux.
Mardi 5 septembre -épisode 1-
Comme nous devons aller marcher sur le glacier en début d'après-midi, nous avons matinée libre.
Le temps est superbe, le soleil brille ! Mais nous sommes un peu déçus de ne pas avoir réservé le matin car la météo sur l'Ipad annonce de la pluie en début d'après-midi.
Après un petit déjeuner copieux, Christian décide d'aller jusqu'à la mer en footing, et moi, d'aller faire quelques photos derrière l'hôtel direction le glacier.
En fait, Christian n'atteindra jamais la mer car la plaine est traversée de multiples cours d'eau et est assez humide.
Quant à moi, je me régale, je grimpe un petit monticule et admire au nord les montagnes et au sud la plaine et la mer. Je croise 2 touristes et je m'exerce en leur proposant en anglais de les prendre en photo, la construction n'est peut-être pas des plus académiques mais elles sont ravies !
en plein milieu d'un jardin un joli tracteur bleu : déco ou utilitaire? Je choisis l'option déco car il est trop beau!
Quand Christian rentre de son footing et moi de ma balade, il n'est pas encore 9 h… (je vous rappelle que nous sommes plutôt matinaux)
Et si on allait voir pour savoir s'il y a encore de la place pour la rando à 10h, on serait sûr d'avoir du beau temps ! Aussitôt dit, aussitôt fait ! Les valises sont bouclées en 2-2 et BINGO, il reste de la place. La jeune fille de l'accueil m'explique qu'il y aura peut-être quand même du soleil cet après midi, les prévisions météo (weather forecasts) n'étant absolument pas fiables en Islande...
On nous donne les chaussures : 37, mince trou de mémoire comment dit-on ? Tant pis, je veux du 3-7, ah, thirty seven… bon finalement ce sera du 38. On nous harnache : essai de crampons puis enfilage du harnais. Voilà nous sommes prêts.
Nous observons le manège d'un japonais nerveux, gestes saccadés, pas besoin d'explications, tout est fait très vite…. Euh ! oui…mais le harnais est enfilé de travers… On a l'impression d'être dans un film de karaté et qu'il va sortir son sabre de samouraï à tout instant!
Nous serons 14 dans notre groupe :
Un couple de gravure de mode de Hong-Kong – cheveux roses pour la fille, perche à selfie utilisée dans des poses diverses et variées-
4 japonais, dont le petit nerveux.
Un couple d'allemands (je suppose) dont le jeune homme avait un accent américain (selon Christian) mais comme la fille était de Munich…
Un couple d'indiens (d'inde) mais qui venaient d'Atlanta-Géorgie ("ah! comme Scarlett O Hara, -c'est ça, m'a répondu la dame avec un sourire devant ma grande culture cinématographique)
Un couple discret, je n'ai rien su sur eux
Et nous, un Christian et une trouillarde…
La partie du glacier sur laquelle nous allons évoluer s'appelle Svinafelljökull
Pendant que notre jolie Guide Maya nous explique commment fixer les crampons sur nos chaussures, nous voyons au loin un autre groupe de touristes en file indienne avancer sur le glacier.
La glace est blanche - normal, c'est de la neige-, noire -pour les mêmes raisons que le sable : les roches noires sorties des entrailles de la terre- et bleutée- la glace est très compressée et donc n'a pas de bulles d'air, c'est ce qui donne ces reflets-
Le nom de notre sortie s'appelle d'ailleurs BLUE ICE EXPERIENCE
Puis elle nous explique comment marcher avec des crampons- un peu comme Lucky Luke-
Lors de la seule petite descente que nous ayons eue à affronter, Maya est revenue me chercher pour me rassurer en me tenant la main - c'est pour ça que j'ai parlé de trouillarde plus haut- sur les 2-3 premiers pas, après, j'ai pris de l'assurance et les 3-4 restants, ça allait…
Tous fans de photos -extrêmes bien sûr- nous faisons un pause pour assouvie notre "passion". Maya se prête volontiers au jeu des touristes de base que nous sommes tous!
Il est l'heure de rentrer, notre petite troupe reprend son cheminement sur la glace de plus en plus assurés!
Nous faisosn un pause au bord d'un lac pour y rincer nos crampons avant de reprendre le mini-bus qui nous ramènera au centre d'accueil.
Bilan de notre sortie: c'était la bonne durée pour une première, nous avons vu de près, de très près le glacier, nous avons pu faire de belles photos et notre guide nous a expliqué plein de trucs, j'ai pas tout compris, mais avec l'aide de mon interprète perso (j'ai nommé mon mari tout neuf) et mes leçons d'anglais, j'ai saisi l'essentiel (compréhension orale 5/10)!
Lundi 4 septembre - épisode 2-
C'est dans une station-service à Vik que nous allons nous restaurer, les stations-services N1 offrent de vrais services en Islande, essence bien sûr mais aussi, restauration, épicerie, cartes postales, souvenirs…
Nous nous installons près d'une fenêtre avec une vue magnifique sur les stacks de Reynisdrangur, des colonnes de basalte, et la mer!
Je mange un bon goulasch et Christian se tourne vers une cuisine plus locale : hamburger frites… Il attend, il attend… le serveur annonce des numéros… Ah il n'a pas entendu le sien… et son plat l'attend au comptoir.
Alors que la pluie nous suit depuis notre départ, le soleil a pointé son nez. L'occasion d'aller faire une promenade digestive sur la plage. Le sable noir est noir. De grosses vagues vrombissent. Pour préserver le littoral, des digues de rochers ont été installées (je lis ça sur un panneau explicatif en anglais- compréhension écrite 8/10). Évidemment, Christian va jusqu'au bout, je suis un peu moins téméraire, les vagues et les rochers auront raison de mon envie d'aller avec lui.
La plage est longue et se termine par une falaise, ce sera le but de notre balade d'autant que cela nous permet d'approcher les stacks de Reynisdrangur. La légende dit que ce sont les mâts d'un bateau volé par des trolls.
En chemin, nous croisons un oiseau qui semble nicher sur le sable, des mouettes qui font elles aussi leur promenade digestive, on peut vraiment s'en approcher de près sans les effrayer !
Les couleurs de la falaise font penser au film Avatar et Christian prend la 1ère photo d'une série mémorable intitulée :"Trine au pays d'Avatar"
Le point de vue sur les stacks de Reynisdrangur se modifie au cours de notre avancée et c'est vraiment sympa !
Plus nous approchons de la fameuse falaise, plus nous comprenons que nous avons bien fait de nous diriger vers elle; quelques touristes ont l'air très intéressés par le spectacle des oiseaux nombreux qui s'en envolent, virevoltent, et s'y posent quelques instants avant de reprendre leur ballet! (pour profiter pleinement de la vidéo, il faut la visionner en plein écran en cliquant sur le carré en bas en droite)
Et comble de surprise en approchant encore, il y a des MACAREUX. J'ai bien fait de prendre mon téléobjectif ! Quelques touristes téméraires ont entrepris d'escalader le bas de la falaise pour approcher au plus près des volatiles! Je suis vraiment très heureuse d'en voir en vrai alors que sur mon guide, il est annoncé qu'il partent mi-août d'Islande ( je rappelle qu'on a loupé les baleines et les phoques) . On profite des retardataires !
Les photos ne seront pas extraordinaires mais on a bien profité d'observer les familles de 4-5 regroupés, l'envol des parents (enfin, je pense que ce sont les parents)
L'éclaircie se termine et c'est sous une petite bruine que nous retournons sur nos pas, des images plein la tête.
Vik, sa plage, ses oiseaux, son église,
mais aussi, l'usine de confection de pull islandais ICEWEAR !
c'est là, que nous achèterons LE pull islandais ! nous achèterons aussi des chaussettes en angora et un tee shirt. Ce n'est pas moins cher que dans les autres points de vente mais c'est là que tous ces vêtements sont fabriqués ! On peut même voir une partie de l'usine à travers une verrière.
A la caisse, on peut acheter aussi une boite de conserve d'air pur d'Islande… On n'en a pas pris!
Il est temps de reprendre la route… Nous longeons tout d'abord des petites montagnes avec des cascades qui les dévalent.
Sous la pluie, nous traversons de grandes plaines alluvionnaires, les sandars… Victor Hugo me revient en mémoire : "Morne plaine !".
Nous faisons une halte sur un petit parking pour touristes -en plus il y a des toilettes-. Une petite cascade nous apparait un peu plus loin. Allez! Hop, on se dégourdit les jambes, on y va ! On enfile les surpantalons étanches et nous voici partis ; Notre nouvelle aventure sera brève puisque 500 m plus loin (environ, je ne suis pas très forte en évaluation des distances) des fils de fer barbelés empêchent d'approcher. Tant pis, nous aurons profité du bon air et pas en boite...
Tout à coup au loin on entraperçoit une montagne et du "blanc".
"Regarde! de la neige!
- pffff! de la neige alors qu'il fait 12° degré dehors, ça ne tient pas!!! répond Christian"
La neige normale non... mais un glacier, c'est plus dur à faire fondre... et effectivement, nous approchons du Vatnajökull, le plus grand glacier d'Europe!
Enfin, nous arrivons à notre destination du soir au pied du glacier : l'hôtel Skaftaffel.
Un rayon de soleil fait apparaitre un petit bout d'arc en ciel, vite, je me précipite sur le toit terrasse pour immortaliser ce bel accueil!
C'est ensuite le glacier qui apparait
Nous allons faire un tour au centre des visiteurs à 2 kms de là pour réserver la sortie sur glacier que nous avons prévu le lendemain. Mais il est un peu tard, nous ferons finalement la réservation le soir à l'hôtel sur internet.
PS : sur les photos des stacks de Reynisdrangur, avez-vous vu les points noirs? Vous savez ce que c'est?
Lundi 4 septembre - épisode 1-
Sous une pluie battante, nous quittons tôt notre maison au bord du lac.
Ce sera un des plus longs trajets de notre séjour mais j'avais prévu de le ponctuer de plusieurs arrêts touristiques. Malheureusement, le temps nous découragera de faire beaucoup de haltes.
Le premier arrêt se fera à Selfoss, pour une bonne cause : donner à boire à notre blanc destrier, l'occasion de tester le badge fourni par l'agence de location pour avoir une réduction dans les station essence OB. Et ça marche…
Comme Christian avait vu les prévisions météo, hier, j'avais réservé des billets sur internet pour visiter le Lava Center à Hvolsvöllur. (cliquez sur le lien pour avoir plus de détails sur ce centre). Ce centre a ouvert en juin 2017.
Nous arrivons juste à l'ouverture et nous sommes accueillis par une dame très sympathique qui nous explique toute la procédure pour avoir une visite des plus agréables !
Dans le hall d'accueil, on peut voir les enregistrements des tremblements de terre de ces dernières 48 heures -on en n'a pas senti mais ils n'ont pas très importants-, on peut voir sur des écrans les témoignages de personnes ayant vécû de près des éruptions volcaniques. L'Islande connait une éruption en moyenne tous les 4 ans.
Nous assistons tout d'abord à un film qui montre l'activité volcanique de l'île. Il y a des rangs de sièges mais aussi devant des matelas pour regarder le spectacle couché. Je teste, mais non, ce n'est vraiment pas confortable!
Ensuite, direction l'expo interactive, dans la première salle, il y a une grosse demi sphère lumineuse qui fait penser à la surface en fusion d'une planète, cela nous laisse un peu dubitatif, quand tout à coup 2 touristes plus futés font tourner la rampe circulaire qui l'entoure. Et là, sous nos yeux émerveillés, le demi globe change d'aspect petit à petit et nous assistons à la formation des terres de l'hémisphère nord depuis la boule de magma jusqu'à la configuration actuelle. On a aussi fait l'expérience des tremblements de terre, d'abord sur des petites plaques puis dans un couloir où le son était aussi reproduit, impressionnant ! On a aussi expérimenté le "couloir des cendres" en le traversant à tâtons.
J'ai aussi appris que la théorie de la tectonique des plaques n'expliquait pas à elle seule les éruptions et la géothermie. L'Islande est, selon la théorie des panaches mantelliques ( je suis allée ensuite chercher les infos sur le net pour voir si j'avais bien compris les explications en anglais), sur un de ces points chauds ( remontée de roches anormalement chaudes). Dans une salle, est reproduite cette super -plume.
On apprend aussi que suivant la température, les volcans produisent des cendres ou de la lave plus ou moins visqueuse…
J'en profite pour faire quelques progrès en anglais puisque tout est écrit en isalndais et traduit en anglais.
Dans la dernière salle, sont projetés sur 3 murs des films sur les volcans emblématiques islandais. On peut agir en pointant notre doigt vers certaines parties de "l'écran". C'est Christian qui découvre cette astuce et nous initions d'autres touristes.
Là j'ai pu voir le volcan qui s'appelle comme moi, enfin, il a choisi presque le même pseudo que moi KATLA… C'est un terrible volcan, je suis beaucoup plus calme que lui!
Après cet intermède culturel très instructif, nous repartons vers notre destination finale.
Quelques rayons de soleil illuminent au loin la plaine juste au pied des montagnes recouvertes d'un glacier dans les nuages. C'est très beau !
Malgré tous les appels des panneaux indicateurs pour aller visiter de nouveaux sites, nous décidons d'aller jusqu'à Vik pour nous restaurer.
Dimanche 3 septembre - épisode 2-
C'est notre dernier jour dans cet hébergement et nous n'avons pas vu le lac à proximité- je rappelle que nous l'avons vu quand même à þingvellir puisque c'est le plus grand lac d'Islande.
Il pleut, il pleut, et nous nous habillons en conséquence.
Derrière la "tuerie", il y a un petit réduit enterré avec le toti recouvert de mousse. Il semblerait que cela serve de débarras aux propriétaires. C'est typique en Islande.
Rien de bien transcendant en raison du mauvais temps. Ce doit être un lieu de villégiature sympa pour les pêcheurs.
Il est temps de se rendre à Flúđir car nous avons retenu par internet au Secret lagon, une piscine géothermale. Je n'ai pas eu la confirmation par mail de ma réservation. Quelle drôle d'idée de vouloir se baigner en plein air alors que le temps est plus qu'humide !
Waze encore une fois nous conduit encore une fois pile au bon endroit alors qu'on avait juste mis Flúđir… Il doit commencer à bien nous connaitre !
À l'accueil, pendant que Christian va chercher les affaires de piscine laissée dans la voiture, je me débrouille pour baragouiner (maintenant, je ne fais plus la maline en anglais) et expliquer que je n'ai pas eu de confirmation de notre réservation. L'employé me demande mon nom, il retient Catherine cherche sur sa liste, ne semble rien trouver, je réexplique, et sans regarder plus longtemps sa liste barre -me semble-t-il aléatoirement- une ligne sur la page en face de sa liste et me dit "It's good". Je ne suis pas convaincue que ce soit mon nom qui était écrit à cet endroit, mais il m'a fait confiance. Nous avons trouvé que les Islandais étaient des gens extrêmement confiants, en même temps ils ont un taux de délinquance très, très faible.
Même quand on est prévenu des us et coutumes des vestiaires islandais, on a de quoi être surpris : tout le monde à poil (femmes et hommes séparés tout de même) … C'est surprenant mais pas gênant du tout. Pour aller dehors, on enfile le maillot, je prends aussi mon peignoir et mes claquettes (c'est pour ça que nos valises étaient lourdes) et zou dehors, j'ai un peu d'appréhension car je suis comment dire un poil frileuse. Et bien malgré une toute petite bruine, il ne fait pas froid, la chaleur qui se dégage du bassin (37-40°) suffit à être bien ! Je rejoins Christian, c'est surprenant, on a de l'eau jusqu'à mi-poitrine, le sol est sablonneux et plat, personne ne nage – on fera quand même quelques petites brasses- le tour du bassin est fait de gros rochers, on peut s'asseoir dans l'eau au bord, appuyés contre les rochers ; mais pas partout : là où les petits ruisseaux d'eau bouillante arrivent, ben l'eau est très chaude. Les gens – il y a peu de touristes étrangers, je pense- barbotent avec des frites mises à disposition dans un coffre, sirotent des boissons diverses, surtout de la bière, achetées dans le bar de la salle d'accueil. Un trio d'hommes nous fait bien rire, ils ont demandé à Christian de les prendre en photo, verre ou bouteille à la main, puis le plus âgé fait des tests :" est-ce que mon verre de vin rouge flotterait ?"
Tout autour du bassin, il y a un petit sentier piétonnier où l'on découvre des sources d'eau chaudes, des vapeurs, un petit geyser tout mignon et des panneaux explicatifs.
On est juste à proximité de serres chauffées grâce à la géothermie, les Islandais produisent beaucoup de fruits et légumes -le mystère des fraises dans la salade du premier jour est résolu : l'Islande produit ses propres fraises.
Après nous être rhabillés, nous nous installons sur une petite table pour boire une boisson chaude. Pour choisir, l'employé nous a confirmé que cocoa, c'était du cacao ("Is it hot chocolate? "- yes).
Il nous demande alors comment on dit cocoa en français…
Nous avons été démasqués: nous sommes de vrais touristes français!